Lakefront

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Monday, July 27, 2009

Mon Murphy

Murphy est le nom que j’utilise afin de personnifier le ‘pésant’ banal du quotidien. Murphy est la cause des contretemps anodins, des obstacles triviaux, des petits accidents, etc. Il contrarie et empêche la facilité, l’aisance, la désinvolture, l’apesanteur, l’insouciance et la grâce.

Murphy est celui que je rends responsable, d’une façon pas sérieuse donc avec ironie et astuce, de tout ce qui n’arrive pas d’une façon facile ou automatique dans le banal de notre entourage physique. Si j’échappe quelque chose, c’est Murphy. Si je me cogne l’orteil, c’est Murphy. Si je frappe le rebord de la poubelle en essayant de lancer un papier dedans et le papier tombe par terre, c’est Murphy. Si je tente de sortir un article d’une armoire et j’accroche quelque chose en passant, c’est Murphy. Il est souvent caractérisé par ‘si ça peut aller mal ça va aller mal’[1].

Murphy se cache partout. Il est partout. Il est toujours prêt à nous surprendre surtout lorsque nous nous en attendons le moins. Il est le contraire de la grâce, la bonne étoile, l’ange gardien ou l’heureux hasard (serendipity)[2].

Il est le petit démon dans le banal de notre vie. À ne pas confondre avec le gros diable, le Mal qui existe dans notre Univers, dans la Nature et dans la nature humaine. Celui là est la cause des désastres, des guerres, des atrocités et des abominations. Il est très puissant et au-delà du contrôle humain. On ne rit pas avec celui-là.

Mon Murphy est plus serein, plus doux, plus acceptable. J’aimerais bien m’en passer à l’occasion mais il a aussi ses bons côtés. Il me rappelle continuellement que je suis un être physique sujet aux lois de la physique telle la gravité (les choses tombent), la tension (les objets se brisent), la friction (les objets accrochent), la densité (le mou cogne sur le dur), la force (on ne peut ouvrir ce satané bocal ou dévisser la quatrième de quatre vis) et ainsi de suite.

Murphy représente aussi la complexité et l’imprévu. Il en est même comique dans son acharnement et son omniprésence. C’est la raison pour laquelle je m’amuse à le personnifier. Ce n’est pas une question d’éviter nos responsabilités en blâmant Murphy pour nos maladresses, gaucheries, bourdes, bévues, distractions etc. C’est plutôt une façon d’en rire pendant qu’on se reprend et qu’on corrige.

Lorsque nous acceptons Murphy et que nous l’introduisons dans notre vie, il nous permet de passer outre les contretemps anodins, fréquents et souvent dérangeants de notre entourage.

[1] Voir les sites suivants sur Internet :
http://www.michelmartin.ca/ecrits_murphy.htm
http://www.andyville.com/home/Murphy's_laws.htm
[2] C’est-à-dire le don de faire par hasard des découvertes heureuses.

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